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TIRELIRE EN CERAMIQUE
Matériau fragile mais non périssable, la céramique nous renseigne sur l’histoire des techniques, les pratiques alimentaires, le niveau de vie et les relations commerciales entre les populations, quelle que soit l’époque concernée. A côté de la vaisselle de cuisine (préparation, cuisson, conservation), de la vaisselle de table (service) ou des récipients pour le stockage et le transport, les archéologues retrouvent parfois des objets à la fonction spécifique comme cette tirelire glaçurée du Bas Moyen Age.POT DE CHAMBRE EN CERAMIQUE
Recouvert de glaçure verte, ce pot de chambre a une embouchure très évasée. Il devait être installé dans une chaise en bois, trouée au niveau du siège pour l’emplacement du pot. Des latrines privées existaient au Moyen Age, mais seulement dans les châteaux, les monastères et dans certaines maisons aisées. Dans les maisons les plus modestes, on jetait tout dans le canal ou à la rivière, quand il y en avait. A la campagne, les latrines étaient plutôt dans le jardin, à l’extrémité d’une parcelle, mais le pot de chambre était d’un usage courant.COUTEAU EN BRONZE
Au Moyen Age, les couteaux destinés à la table étaient de différents types. Il y en avait pour trancher les viandes ou pour couper le pain. Il y avait les couteaux de cuisinier, les couteaux à huîtres, les couteaux pour le maigre et pour le gras, mais aussi de petits couteaux de poche avec étui appelés kenivets qui ont donné le mot canif. Certains couteaux, les plus précieux, présentaient des décors sur le manche.ASSIETTE EN CERAMIQUE
Recouverte de glaçure verte, cette assiette creuse était utilisée pour servir le repas. Au Moyen Age, le repas était constitué essentiellement de légumes (choux, carottes, panais…) et de viande. Une place importante occupait le pain : on en mangeait entre 1,6 et 2 kg par personne. Parmi les desserts, on citera les "oublies", sorte de gaufres légères, fruits secs ou autres confiseries. Cuit au chaudron, le repas se prenait à table, sans linge (sauf les jours de fête). Les convives avaient une écuelle en bois ou en métal, parfois commune. On se servait aussi d'un tailloir, une tranche de pain rassis, ou d'une planchette en bois. Chacun prenait sa part à même le pot, posé au milieu de la table, à l'aide du couteau ou de la main. La cuillère était utilisée comme louche. La fourchette n'apparaîtra que tardivement, au XVe siècle, chez les princes.FEMUR DE PORC
L’étude des restes osseux animaux issus de sites archéologiques est l’objet de l’archéozoologie. Cette discipline se distingue de la paléontologie parce qu’elle s’intéresse à la faune dans ses rapports avec l’homme (chasse, domestication, élevage et donc consommation). Dans la cuisine médiévale, la viande de porc était l'une des plus consommées car tout dans cet animal pouvait être transformé. La viande de bœuf était aussi présente sur les tables des paysans, mais la bête était tuée sur le tard, après avoir servi pour le labour. Quant au mouton, si sa laine était précieuse et que la vente rapportait des revenus non négligeables, sa viande était peu consommée. Apanage de la noblesse, le gibier constituait la pièce maîtresse de la cuisine médiévale plus riche. Dans l’exposition, le même modèle est utilisé pour l’Antiquité et le Moyen Age.CUILLIERE EN BRONZE
Couvert utilisé essentiellement comme louche pour servir le repas. (Voir plus haut, *assiette).BOUCLE DE CEINTURE EN BRONZE
Dotée d’un système de coincement du cuir par chape avec rivets, cette boucle était dotée d’un ardillon qui n’a pas été retrouvé. La ceinture était un accessoire indispensable au vêtement médiéval qui ne comportait presque aucune poche. On pouvait y suspendre les clefs, les petits sacs, les armes ou certains outils. Dans les catégories sociales modestes, la forme de la ceinture évolue très peu au fil du temps. Elle était le plus souvent constituée d'une lanière de cuir pourvue d’une boucle, avec parfois des clous décoratifs en métal non précieux.CUVETTE EN CERAMIQUE AVEC BEC VERSEUR
Contrairement aux idées reçues, au Moyen Age on se lavait fréquemment, pour être propre, et aussi par plaisir, l’eau étant considérée comme bienfaisante et purificatrice. Dans les villes, les bains publics, les étuves, étaient une pratique courante, mais on effectuait également une toilette partielle chez soi. Le matin, au lever, une fois les vêtements mis, on nettoyait les parties du corps restant visibles : mains, visages, cheveux, pieds. Pour cela, on utilisait un piédestal en bois, un bassin, un broc (pot à eau) et un linge pour s’essuyer. Les bébés, en revanche, étaient lavés dans un cuvier ovale ou rond, en général en bois et à leur taille.PEIGNE EN BOIS
Réalisé en bois décoré, cet objet est présenté dans l’exposition comme étant en os, matériau plus résistant à l’usure du temps et donc plus courant dans les sites archéologiques. L’épaisseur d’origine de l’objet ne devait pas dépasser le 0.4 cm. Aujourd’hui, à cause de la torsion du matériau, le peigne a doublé d'épaisseur. La plupart des peignes retrouvés sont doubles, avec un côté comportant des dents fines et très serrées, et un second côté, plus large, servant à se coiffer. Dans l’iconographie, seules des femmes sont représentées en train de se laver les cheveux et l’épouillage est une pratique courante contre « la vermine ». Il est signe de tendresse entre amants ; les filles épouillent leur mère, les servantes, leurs maîtres et les mères leurs plus jeunes enfants. Il existe même des épouilleuses professionnelles. Dans l’exposition, le même modèle est utilisé pour l’Antiquité et le Moyen Age.DES EN OS A DECOR D’OCELLE
Bien que de tailles diverses, les dés que livrent les fouilles archéologiques sont généralement assez petits. Les exemplaires les plus répandus sont en os, en bois dur ou en terre cuite, mais on en trouve également en ivoire, en métal, en verre ou en pierre. Dans l’Occident médiéval (comme déjà à l’Antiquité) tout le monde y joue et selon des centaines de façons différentes. Les règles précises du jeu restent inconnues, mais dans la grande majorité des cas on utilisait trois dés et une corne pour les lancer. La “Raffle”, dit aussi le “Poulain”, le jeu le plus cité, consistait à amener le plus grand total de points ou une tierce. Celui qui l’emporte “rafle” toutes les mises. Dans l’exposition, le même modèle est présenté pour l’Antiquité et le Moyen Age.GRELOT EN BRONZE
Un grelot est une petite boule de métal creuse, percée de trous et contenant un morceau de métal - en général une bille -qui la fait résonner dès qu’elle est agitée. Le corps du grelot est le plus souvent en bronze voir en bronze blanc à fort taux d’étain (aussi appelé métal de cloche, 22% d’étain) ou en laiton (le laiton produit une moins bonne sonorité). Quant au morceau de métal mis à l’intérieur, il est très souvent en fer, ce qui explique sa dégradation plus rapide que le reste du grelot (ici, la bille n’a pas été retrouvée). En fonction de la forme de la fente, on distingue couramment deux types de grelots : les grelots dits « romain », à fente simple, et les grelots dits « tyrolien », avec fente en croix. Au Moyen Age, comme déjà dans l’Antiquité, les grelots font partie de ces jeux « bruyant » que l’on donne aux jeunes enfants pour les occuper ou les protéger.BILLES EN TERRE CUITE
Pratiqué dès l’Antiquité, ce n'est qu'à partir du Moyen Age que le jeu des billes se développe fortement. Grossièrement sphériques, les billes peuvent être en pierre, en terre cuite, en bois, en métal. Au XIVe siècle, des maîtres verriers vénitiens produisent des billes en verre. Le plus souvent, de petites pierres, des châtaignes, des noix, des noyaux... peuvent faire l'affaire ! Il semble que des règles de jeux de billes se fixent au XVe siècle. On connait celles de “la rangette” -les billes étaient rangées en petits monticules à détruire, et celles de la “fossette” - qui consistait à lancer des billes dans une fosse.SIFFLET-POULE EN CERAMIQUE AVEC GLAÇURE VERTE
Avec la flute, le sifflet est l’instrument à vent le plus ancien actuellement identifié. Réalisés avec des phalanges de renne percées, les premiers sifflets se rencontrent en Europe centrale et occidentale pendant tout le Paléolithique supérieur. Au Moyen Age, ces objets sont essentiellement en céramique et zoomorphes, utilisés comme jouets d’enfants (surtout dans les familles aisées) ou instruments de charivari. En France, les plus anciennes découvertes datent du XIIIe-XIVe siècle. Le sifflet présenté dans l’exposition est sans doute un sifflet à eau. Sous l'action du souffle, le mouvement de l'eau modifie l'ouverture entre le conduit et la réserve d'eau et, par conséquent, la hauteur du son. Il en résulte un sifflement modulé semblable au gazouillement des oiseaux. En jouant sur l'intensité du souffle l'instrumentiste peut partiellement contrôler les effets.OSSELET
Le jeu des osselets se pratique à l’aide de quatre, cinq ou huit osselets provenant du carpe du mouton ou du porc. Des exemplaires en ivoire, bronze, argent ou or ont aussi été retrouvés. Connu à l’Antiquité sous le nom « d’astragalisme », et de « bibelots » au Moyen Age, ce jeu consiste à lancer les osselets pour interpréter le coup selon sa figuration ou la valeur numérique des faces. Les osselets rentrent donc à la fois dans la catégorie des jeux de hasard et des jeux d’adresse.FER A CHEVAL
L'utilisation du fer à cheval se généralise en Occident au Moyen Age. Son développement permet des voyages plus longs et des campagnes militaires en terrains variés. En assurant la protection et le soutien des pieds de l’animal, les fers cloutés améliorent aussi l’efficacité du cheval de trait. Le débat sur les origines du fer à cheval clouté n'est pas clos. Bien que les Romains aient mis au point une forme de protection en fer qui ressemble à une botte pour le sabot (l’hipposandale), ils ne semblent pas être les inventeurs de la ferrure métallique. Des preuves archéologiques suggèrent plutôt que les fers aient été utilisés en Sibérie lors des IXe et Xe siècles, et se seraient propagés à Byzance peu après, pour voir leur utilisation étendue à toute l’Europe au XIe siècle.MARTEAU EN FER
Outil percuteur dont l’origine remonte à la Préhistoire, le marteau a servi à travers les époques surtout comme outil principal du forgeron. Au Moyen Age, le métier du forgeron se déclinait en différentes spécialités : maréchal-ferrant, serrurier, faiseur de cercles, faiseur de charrues, maréchal des forges. Ses métaux de prédilection étaient le fer, l'acier, le plomb et les outils les plus utilisés, avec le marteau, sont la tenaille et la gouge.